La cuisine est un élément important du logement. Elle doit donner un maximum de confort à son usager. Le bailleur quant à lui doit savoir déterminer ce qu’il doit mettre à disposition du locataire.
La mise en location d’un appartement ou d’une maison fait naître de nombreuses interrogations. Le bailleur inexpérimenté a beau s’être préparé à la gestion locative, il se trouve inévitablement confronté à des questions purement pratiques auxquelles il n’avait pas pensé. Notamment sur l’obligation ou non de fournir au locataire des équipements de cuisine.
Quels équipements fournir pour la cuisine dans une location ?
La question du contenu de la cuisine se pose avant tout pour une location nue. Car pour une location meublée, un équipement de cuisine est obligatoire, comme mentionné dans le décret du 31 juillet 2015 qui fixe la liste des éléments de mobilier obligatoires à fournir.
L’article 2 du texte liste notamment :
- des plaques de cuisson ;
- un four classique ou un four à micro-ondes ;
- un réfrigérateur et un congélateur (un réfrigérateur doté d'un compartiment permettant de disposer d'une température inférieure ou égale à - 6 °C fera l’affaire).
Le décret précise en outre que le logement meublé doit fournir à son locataire la vaisselle nécessaire à la prise des repas (sans en fixer le nombre), des ustensiles de cuisine (sans préciser lesquels) ainsi qu’une table et des chaises. Si l’un de ces éléments venaient à manquer et que le locataire devait s’en plaindre, le propriétaire bailleur risquerait une requalification du bail en tant que location nue. Avec les conséquences que cela implique.
Qu’en est-il en revanche pour les locations nues ? Il y a deux niveaux de réflexion à prendre en compte : le cadre purement légal, et notamment les obligations de décence du logement, et ensuite l’attractivité du logement, et son impact sur son rendement.
La cuisine comme élément de décence du logement
La décence du logement est définie dans l’article 6 de la loi du 6 juillet 1989. Cinq critères sont à prendre en compte : la surface habitable, la consommation énergétique (définie par le DPE), l’absence de risque pour la santé et la sécurité des occupants, l’absence d’insectes ou d’animaux nuisibles, et enfin un équipement minimum qui comprend le système de chauffage, l'installation électrique, l'installation sanitaire, l'alimentation en eau potable et enfin, c’est notre sujet, une cuisine (ou un coin cuisine).
Le texte définissant la décence du logement indique que l’espace cuisine, qu’il fasse l’objet d’une pièce à part ou d’un élément intégré dans une pièce de vie, doit être équipé au minimum d’une arrivée d’eau et d'un système d’évacuation des eaux usées. En outre, cet espace doit donner la possibilité d’installer au moins un appareil de cuisson.
En clair, l’équipement de cuisine, dans une location nue, n’est pas à proprement parler obligatoire. La réglementation impose sans le dire la présence d’un évier (avec robinet et tuyaux d'évacuation), de prises électriques en nombre suffisant, et éventuellement d’une arrivée de gaz. Le texte se contente de préciser que l’occupant doit pouvoir au minimum se doter d’un appareil de cuisson, mais il convient de prévoir bien entendu une place pour le réfrigérateur (même si la loi ne l’oblige manifestement pas) et pour le mobilier de rangement.
La cuisine équipée, un atout pour la location
Mais un bon bailleur ne se contente pas de l’aspect légal. L’équipement de la cuisine doit aussi être vu comme un atout pour optimiser la location du logement. Le candidat locataire sera ravi de trouver dans le logement qu’il convoite un coin cuisine équipé de plaques de cuisson, d’un réfrigérateur et d’un mobilier basique, voire plus, même s’il doit consentir à une légère augmentation du loyer.
L’achat des appareils de cuisine, même d’entrée de gamme, représente un petit investissement pour le bailleur mais celui-ci s’avèrera fort rentable. Dans le cas d’une location meublée sous régime LMNP, ces achats (obligatoires) peuvent faire l’objet d’un amortissement qui permet d’alléger la fiscalité
Le locataire appréciera par ailleurs la possibilité d’une installation évolutive, où il pourra intégrer son propre équipement et ses propres meubles. Ce type de facilité est un argument supplémentaire pour justifier le montant du loyer.
En somme, outre l’aspect légal qui impose quelques éléments de base, le bailleur aura tout à gagner à proposer une cuisine la mieux équipée possible à son locataire.
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