Les arnaques pullulent dans de nombreux domaines d’activité et la location immobilière n’y échappe pas. Comment éviter d’être à son tour le dindon de la farce ?
Dans le domaine immobilier, les arnaques sont légions. Les personnes mal intentionnées n’ignorent pas les sommes en jeu et n’hésitent pas à spolier les plus imprudents, au risque de les ruiner. Les escrocs de tout poil s’en prennent tant aux locataires qu’aux propriétaires bailleurs. Dans toutes les situations, la vigilance s’impose.
Quels types d’arnaques visent les propriétaires ?
Les propriétaires bailleurs peuvent se retrouver confrontés à des locataires dotés de mauvaises intentions. Il est assez fréquent qu’après avoir signé le bail et accédé au logement, le locataire ne paie plus son loyer. Il n’ignore pas que les procédures peuvent être longues et que le propriétaire peut être démuni sur le plan juridique. Le locataire malhonnête peut ainsi profiter du logement sans payer. En se débrouillant bien, il peut également profiter de la trêve hivernale qui interdit l’expulsion jusqu’à la fin du mois de mars.
Plus en amont, il y a l’arnaque au dossier de location. Pour augmenter ses chances d’obtenir le logement, le candidat locataire présente de faux documents au proporétaire : faux bulletins de salaire, faux avis d’imposition, voire fausses pièces d’identité. De nombreux sites internet expliquent comment déceler ce type d'arnaque.
La location saisonnière est un domaine particulièrement exposé aux arnaques. Le coup classique est la réservation annulée au dernier moment, la veille du début du séjour. Le locataire se fait rembourser l’avance puis débarque le lendemain sous une autre identité. Le propriétaire démuni accepte alors de baisser son tarif pour ce locataire “providentiel”.
Les arnaques potentielles ne viennent pas seulement des locataires. Lors de l’acquisition d’un bien, il est tout à fait possible que le vendeur se fasse passer pour le propriétaire alors qu’il n’en est rien. Les locataires se font également arnaquer de la sorte par des pseudo-propriétaires.
Certaines arnaques sont très sophistiquées. Certaines personnes peuvent se présenter en tant qu’agence. Certaines ont même leurs bureaux nichés dans les grandes villes, proposant des biens pour lesquels elles n’ont aucun mandat. D’autres proposent des prestations ou des démarches qu’ils facturent alors qu’elles sont exécutées sans agrément (voir pas exécutées du tout), comme par exemple les diagnostics immobiliers ou diverses formalités administratives.
Comment éviter les arnaques ?
Les enjeux financiers sont tellement importants qu’il ne faut pas hésiter à demander des justificatifs. Il est tout à fait légitime de ne pas accorder sa confiance au premier venu. Si la personne refuse de présenter des pièces justificatives, il est prudent d’arrêter séance tenante toute négociation.
La prudence exige également de refuser tout versement d’argent avant la visite du logement. Il convient ensuite de vérifier la légitimité de cette demande. Évidemment, toute demande de versement en liquide ou de virement vers un compte quelque peu douteux doit éveiller les soupçons.
Il faut également se méfier des gens pressés. Lorsque l’interlocuteur insiste pour que l’affaire soit réglée au plus vite, c’est qu’il y a forcément anguille sous roche. Chacun doit comprendre qu’une décision impliquant une forte somme d’argent nécessite un temps de réflexion.
Comment vérifier un dossier de location ?
Dans le cadre d’une mise en location, il est important de contrôler les documents remis par le locataire. Avec les progrès de l’informatique et de l’impression, il ne faut plus se fier aujourd’hui à la qualité de certains documents plus vrais que vrais.
Le site des impôts propose notamment un outil en ligne qui permet de vérifier la validité d’un avis d’imposition. Ce service de vérification des avis propose de saisir le numéro fiscal de l’avis en question et sa référence. Aussitôt, il confirmera (ou pas) la validité du document.
Les justificatifs d’identité doivent faire l’objet d’une attention soutenue. Si le candidat locataire ne peut fournir qu’une copie, il n’est pas interdit de lui demander de présenter la pièce originale. Attention toutefois, la loi interdit de demander plusieurs justificatifs d’identité différents.
Les bulletins de salaire doivent également être étudiés de prêts : vérifier que l’employeur existe bien, vérifier la cohérence du numéro de sécurité sociale et de l’ensemble des chiffres du bulletin. Par ailleurs, il faut refuser tout document truffé de fautes d’orthographe ou mal rédigé.
En somme, exiger des justificatifs à son interlocuteur et prendre le temps de la vérification sont les éléments de base pour éviter de se faire arnaquer. Toute information non vérifiable doit mettre fin à la négociation. Chaque document présenté doit être conforme aux standards en vigueur. Enfin, il faut veiller à ne pas produire sans garanties certaines des coordonnées bancaires et tout type de données sensibles.
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